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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 21:11

Du 2 au 15 juillet

" Kid, the next time I say let's go some place like Bolivia, let's go some place like Bolivia!".
Paul Newman, in "Butch Cassidy and the Sundance Kid"

OK, Butch, on y va.


Et pour commencer, on se tape trois jours de 4x4 depuis le Chili et jusqu'à Uyuni, à travers les somptueux paysages du sud de la Bolivie.

 












Entre les différentes zones d'activités géothermiques (volcans, geysers...) et l'aridite des régions désertiques qu'on traverse, on se regale en admirant les nombreuses lagunes qui jalonnent la piste. La laguna Blanca, la laguna Verde, la laguna puante envahie de flamands roses et surtout, la laguna Colorada.



Le coucher de soleil sur cette dernière est sans doute, pour tous les trois, la plus belle chose qu'il nous ait jamais été donnée de contempler. Bruno y a d'ailleurs définitivement viré la carte, en prenant au moins 300 photos en une heure, lui qui en prend habituellement 20 en trois jours...
 






L'arbre de pierre est une formation étrange planté au milieu du désert, et qui évoque curieusement une peinture de Salvador Dali.










Et le désert de sel d'Uyuni est un lieu incroyable, où l'on se sent en dehors de la réalite. Contempler son immensité immaculée depuis la colline de l'Isla del Pescador est véritablement époustouflant.


Bon d'accord, pour accéder à tout ca, il faut se taper des nuits à -25 degrés dans des bicoques branlantes et non isolées, il faut bouffer dans des plats essuyés par le torchon qui sert également à essuyer les vitres de la voiture et il faut puer des pieds plus que de raison, mais franchement, ca en vaut vraiment la peine.



C'est donc passablement épuisés qu'on arrive à Uyuni, une ville sans grand intérêt, à part... son resto tenu par un français!!! Pina Colada (resurgence d'un lointain passé thaïlandais), pinard argentin (resurgence d'un plus proche passé) et steaks de lamas aux sauces poivre vert ou roquefort (resurgence de rien du tout, mais plat à s'en faire exploser la panse); Comme diraient les attardés de la Star Ac : Que du bonheur, cher!!

 








Tupiza
est une petite ville poussièreuse, dans la région où Butch Cassidy et le Sundance Kid sont venus accomplir leur dernier méfait, avant d'être forcés de mettre fin à leurs jours par la milice du coin. Et les paysages, à l'instar de ceux tout proches du nord de l'Argentine, sentent bons le western walshien. La quebrada Palala, la porte du diable, le canon de l'inca, la vallée de los machos...












C'est finalement à pieds et à cheval qu'on découvre cette belle région encore sauvage. A tous les apprentis cow-boys : 7h sur un bourrin, c'est le meilleur moyen pour parcourir le coin, mais inutile d'imaginer s'asseoir sans douleur les deux jours qui suivent...



Le summum de la promenade restera quand même le Bruno lancé au grand galop, poursuivi par un chien particulièrement teigneux. Je laisse ceux qui le connaissent imaginer la scène...

Fatigués de la poussière, c'est dans une pension familiale incroyable qu'on pose nos sacs à dos à Sucre. Un loyer ridicule, un calme lunaire, une propreté impeccable, un délicieux petit déj, une famille adorable pour nous accueillir... Le paradis des voyageurs existe, et il se trouve à Sucre.
La ville, capitale constitutionnelle du pays, dégage une atmosphère très agréable et il fait bon y flâner et admirer l'architecture de style colonial.
L'endroit idéal pour se remettre des conditions de voyage passées, et à venir. Car effectivement, la propreté, ça va bien deux minutes, mais faut pas déconner, on est en Bolivie, et on veut du roots.

On repart donc, avec une guide, pour un trek de trois jours dans la Cordillera de las Frailes.


Les peintures rupestres d'Incamachay, le cratère de météorite de Maragua, les empreintes fossilisées de dinosaures, les paysages vertigineux à près de 4000m d'altitude, les petits villages de montagnards traversés, c'est beau, mais qu'est ce que c'est beau!


Mais qu'est ce que c'est roots, aussi. On l'a voulu, on l'a eu...

 



Première nuit dans une cabane, avec deux pauvres paillasses crasseuses et poussiéreuses à même le sol pour quatre, ça met dans l'ambiance... Conditions d'hygiène lors des préparations de repas à se tordre de rire...






Bien sûr, pas d'eau courante le deuxième soir : se laver, hahaha, c'est bon de rire parfois. Par contre, récolter l'eau dans le petit ruisselet où s'ébattent les poules et les cochons, c'est idéal pour faire cuire les pâtes du soir. Pour le lendemain, pas de problème pour le petit dej, vu que les rats ont tout bouffé durant la nuit, ça évite de manger en fermant les yeux. Par contre, 8 heures de marche à 3500m, sous le soleil et sans rien dans le ventre, ça fatigue quelque peu...

 







Les proprios de la pension à Sucre se sont bien demandés qui étaient ces trois zombies puants qui frappaient à leur porte.









Mais le gratin de Surubi (poisson) et de langoustine et le filet de poulet caramélisé et flambé au cognac de "La Salamandra" suffiront à nous remettre en forme. Malgré les conditions dans lesquelles il s'est déroule, ce trek était vraiment fabuleux.


Puisque les bonnes choses ont toujours une fin, il est temps désormais de quitter le sud du pays et de remonter vers La Paz, où l'ambiance doit être bien différente...

La séquence du spectateur : Vu que le cinéma commence à manquer quelque peu, et vu que le choix n'est pas immense en Bolivie, nous sommes donc allés voir "El fin de los tempios"- le dernier Shyamalan- avec Bruno. La phrase de ce dernier, dès le début du générique de fin, résume assez bien le film, je cite :
"Qu'est-ce-que c'est que cette merde!".
Et bien, ce n'est ni plus ni moins qu'un remake de la bouse la plus surestimée de l'histoire du cinéma, à savoir "Les Oiseaux".
Dans le Hitchcock, les oiseaux deviennent tout méchants, on sait pas trop pourquoi, mais on se doute que la nature est revancharde. Pis après, ils se calment un peu pour laisser passer les héros, mais attention, on tremble, car on sent qu'ils peuvent redevenir méchants très vite.
Dans le Shyamalamalan, les plantes deviennent tout méchantes, on sait pas trop pourquoi, mais on se doute que la nature est revancharde. Pis après, elles se calment un peu pour laisser passer les héros qui s'aiment vraiment trop fort, mais attention, on tremble, car on sent qu'elles peuvent redevenir méchantes très vite. Et d'ailleurs, O innovation géniale, elles redeviennent méchantes à la fin...
La seule différence entre ces deux merdes, c'est que le gros Hitch savait manier une caméra et s'entourer de collaborateurs compétents.
Notre pauvre Shyamalamalamalan, quant à lui, touche décidément le fond : aucune idée de mise en scène, aucune direction d'acteurs, d'ailleurs tous pathétiquement nuls, film qui part n'importe où (c'est quoi cette minable scène chez la-vieille-qui-fait-peur?)...
Vraiment, durant ce voyage, quelle pertinence dans les choix cinématographiques des Pellouss...

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commentaires

V
Ah, beh c'est quand même mieux ainsi, Lolo (tu permets que j't'appelle Lolo ?!)<br /> Tu as enfin retrouvé ta Alain Bévérini's attitude. Assez de ces critiques acides façon Inrock . Tu est trop old school mec. La vie est belle,détends toi, tous les films sont beaux.<br /> Laisse sortir le Laurent Weil qui est en toi. Lui en un an, excuse moi, mais il a pas vu un seul film de merde.Alors fais un effort bon sang.
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V
Ah oui, j'oubliais : après son bad trip, le cosmonaute vous savez sur qui il retombe (je vous l'donne en mille) : le parpaing, comme par hasard ! Et les singes dans tout ça, ben on n'en entend même plus parler (bonjour la structure narrative).
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S
<br /> Le dernier opus de M. Night Shyamalan est une veritable revelation. A l instar des Oiseaux d Alfred Hitchcock, ce monument incontournable du 7eme art,  il nous propose une reflexion sur la<br /> place de l homme dans la nature, et sur ses interactions avec celle-ci. Il nous renvoie ainsi au constat de notre condition et entraine une introspection metaphysique des plus interessantes par les<br /> temps qui courent. Le ton, deliberement epure et sec, sert admirablement le propos de l auteur.<br /> Alors qu on le pensait sur la pente descendante, Shyamalan surprend a nouveau, et n a sans doute pas fini de nous emerveiller.<br /> Voilà. Tout ça pour dire qu'avec un peu de mauvaise foi et beaucoup de raccourcis, on peut encenser n'importe quel film. Même si c'est une merde (et encore plus si c'est un<br /> chef-d oeuvre)<br /> <br /> <br />
V
Au début, y des singes y s'emmerdent. Alors pour passer le temps, y cassent des os avec des cailloux en écoutant du Jean Michel Jarre. Et pis y un enorme parpaing qui arrive dans le ciel, on sait pas c'qui fout là. Alors le chef des singes qui se croit plus malin que tout le monde, y lance un truc l'air qui se transforme en vaisseau spatial.<br /> Après on n'est dans l'espace,on sait pas pourquoi, et y a des cosmonautes qui font du footing la tête à l'envers en écoutant du André Rieu. Et les mecs, y jouent tellement mal qui parlent jamais dans le film. Alors l'ordinateur du vaisseau spatial (qu'a une sérieuse conjonctivite) y commence à tuer tout l'monde parce que ça l'gonfle tout ça. Mais heureusement, y a un cosmonaute il l'éteind. Après, le mec prend des acides et y voit des lumières rigolotes partout. Un truc de ouf !<br /> Voilà. Tout ça pour dire qu'avec un peu de mauvaise foi et beaucoup de raccourcis, on peut démonter n'importe quel film. Même si c'est un chef d'oeuvre (et encore plus si c'est une merde)
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B
C'est vrai, je peux temoigner qu'il a maigri le lolo, mais 3 semaines de regime boilivien riz-pates-patates a tous les repas ont du l'aider a regagner un peu, rassurez vous.<br /> L'humeur etant aux critiques cine, allez vous reconcilier avec 'valse avec bachir', on est loin du caballero de la noche, mais ca dechire grave cher !<br /> Ah oui, et merci Mr Bou, "que les vayan bien", c'est ca qu'ils nous disaient les gens gentils la bas, j'arrivais pas a retrouver. Hasta pronto peut on commencer a dire a nos pauvres zamis ...
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F
merci pour la photo sur le désert de sel qui m'a bien fait rire ! On rêve toujours en regardant vos photos....pour le Shyalaman et bien on va dire "Mauvaise pioche ", par The Dark knight est un fabuleux! Et ouais Bedjidian, on l'a vu avant toi et j'ai fait Wall-e aussi et pas toi !
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