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28 juin 2008 6 28 /06 /juin /2008 19:43

Arrivés à Salta, on a la chance de tomber dans une auberge de jeunesse où travaille un français. Ceci nous permet d'avoir toutes les infos nécessaires pour organiser notre périple dans le Nord. Après une journée de visite de la ville, son marché, ses églises, et à déambuler dans les ruelles, le dépaysement est bien réel et ce que l'on voit correspond bien à l'idée que l'on pouvait avoir de l'Amérique du Sud.


Dès le lendemain, on profite d'une accalmie des grèves qui bloquent les routes pour partir en bus à
 Purmamarca

 


Les paysages sur la route sont somptueux et l'on regrette de ne pas pouvoir s'arrêter quand on veut... on a pris de bien mauvaises habitudes avec notre ami camping-car en Nouvelle-Zélande. Le village est minuscule, lové contre la montagne aux 7 couleurs, au coeur d'une vallée surplombée par de hauts sommets verts, bleus, rouges ou violets... 




Au programme balades dans les environs et beaucoup de photos de montagnes multicolores qui semblent se découper au cutter sur un fond de ciel bleu immaculé. On a bien du mal à se décider à continuer notre route, on resterait bien encore un peu... surtout que pour une fois la nuit a été extrêmement bonne et d'un calme absolu (pas de coqs, pas de musique, pas de combats de chiens, ni de braiments de bourriquets...).

 








L'annulation de notre bus, faute de carburant, nous permet de profiter de ce havre de paix quelques heures supplémentaires, puis c'est le départ pour
Humahuaca.










Les paysages de la Quebrada de Humahuaca sont décidément impressionnants, on traverse la région de la palette du peintre avec ses strates de couleurs incroyablement délimitées, comme peintes sur les flancs des montagnes. La ville, à 2975 mètres d'altitude, est au bord du Rio Grande, à sec en cette saison.
Ses habitants semblent tout droit sortis des classiques du western.

 




 Leurs visages sont burinés par le soleil et la plupart portent leurs habits traditionnels (jupes dans les teintes de bleu pour les femmes, avec chapeaux melons et pour les gauchos, c'est le total look cow-boys, la vraie classe...).










Notre dernière destination,
Iruya, est un village perdu dans la montagne.
Pour y parvenir, il faut 3 bonnes heures de bus sentant la vieille chaussette + une piste caillouteuse et défoncée + des ravins (sinon c'est pas drôle) + de l'altitude en veux tu en voilà.
 













Heureusement que pour nous distraire, un condor est passé par là, ainsi que des vigognes sauvages. Le tout accompagné par du Ennio Morricone dans les oreilles, on se croyait vraiment dans un Sergio Leon (enfin surtout Laurent, parce que Sophie elle connaît pas trop trop...).














 





Dans le village, comme partout, on achète sa viande à la boucherie. Par contre, la méthode pour la faire sécher est moins commune...


























La balade de trois heures le long du cours de la rivière asséchée nous permet de ressentir un sentiment d'isolement incroyable.



Après une pause internet-lessive à Salta, on repart pour le sud, cette fois à bord d'une petite voiture de locations.
Après
El Carril, on attaque rapidement la Quebrada d'Escoipe, une vallée très étroite où la route surplombe le rio du même nom. Au fur et à mesure de l'ascension, les nuages se dégagent petit à petit et nous font apparaître les montagnes rouges et vertes (sulfate de cuivre) qui nous entourent et les premiers cactus.

 

Au niveau des monts pelés de la Cuesta del Obispo (ARRGHHH, pas lui...), la route devient piste caillouteuse et commence à grimper velue en lacets. A hauteur du point culminant (3348m), la vue est incroyablement dégagée sur un océan de nuages d'où émergent, telles des îles isolées, les sommets des montagnes moins élevées.






Sur le Cachi Pampa, immense plateau aride, on croise un renard gris des Andes, ainsi que de nombreux aigles et vautours à tête noire. Au sein du parc national de Los Cardones (la variété de cactus rougeâtres qui nous entourent), on parcourt la recta Tin Tin, une ligne droite de 14 kms, en attendant de voir surgir Blondin et Tuco au coin d'une petite maison en terre ocre ou de derrière un cactus géant.



On passe la soirée dans la petite ville de
Cachi, car, comme il est écrit dans le guide du Routard, "Cachi a du cachet". Ils sont vraiment trop drôles, les hippies du routard. Des jeux de mots pourris comme ça, ça pourrait presque sortir d'une chanson de Gainsbourg...



Quoi, un jour de mauvais temps! De la pluie!!! Trois gouttes, mais quand même, nous on s'est habitués au grand soleil.
 












La route entre Cachi et
Molinos est très mauvaise, et traverse des paysages arides, voire lunaires au niveau de Las Flechas.

 Après
Angastaco, le désert qui nous entoure est peuplé de carcasses, de charognards, et de perroquets par dizaines.















En fin de journée, nous traversons une belle région de vignes, avant d'arriver à
 Cafayate où nous passons la nuit.

Le troisième jour du voyage débute par la Quebrada de las Conchas, 80 kilomètres particulièrement saisissants. On s'arrête à peu près toutes les 5 minutes pour admirer entre autres:
 








Medanos, une dune de sable blanc, plage perdue au beau milieu du désert.











Los Castillos, gigantesques châteaux fossilisés posés sur le lit du rio.
El Obelisco et la Ventana, montagnes striées de rouge et d'ocre.

 










L'anfiteatro et la garganta del diablo, deux immenses failles dans la montagne auxquelles on accède par deux canyons très étroits et impressionnants.




















On parcourt les derniers kilomètres avec deux auto-stoppeurs, un père et son fils regagnant Salta et dégageant une bonne odeur de viande fumée.

Dernière journée à Salta à récupérer de la cuite prise la veille avec les locaux, puis on part en bus rejoindre le Bruno au Chili, à
 San Pedro De Atacama.

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commentaires

L
Merci pour les superbes photos !
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M
Pour info, ici en France il s'en passe de belles. Bertrand Delanoé étant toujours hospitalisé, les langues se délient: on apprend qu'il est le fils caché de Fidel Castro (la tête de madame Castro !). En politique intérieure, nombreuses manifestations de sportifs militant contre l'interdiction de courir dans les stades; le gouvernement semble vouloir passer en force et Johnny lui-même brandit la menace de l'interdiction de courir dans les écoles. Paul-Loup Sulitzer et Guillaume Depardieu ont apporté publiquement leur soutien au gouvernement sur cette question.<br /> Pour ce qui concerne la politique étrangère, toutes nos troupes sont désormais mobilisées depuis la déclaration de guerre contre la Belgique, le président Sarkozy devrait donner le coup d'envoi de cette boucherie dans les jours qui viennent. Certains journalistes s'étonnent de l'amateurisme français en matière de préparatifs guerriers. Réponse du président Sarkozy: "vous savez, ,il y a toujours des mécontents". Cette phrase sera désormais inscrite sur les frontispices de toutes les mairies de France.<br /> Et enfin à Lyon, la reconstruction du viaduc Croix-Rousse/Fourvière est engagée. Espérons qu'il n'y aura plus d'incidents facheux ou pourvoyeurs de décès inopinésen grand nombre.<br /> Eh bé... <br /> A plus.<br /> Thomas
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G
les 10 raisons (galnées ça et là) de décréter que c'est vachement mieux de ne pas faire un tour du monde que d'en faire un.<br /> <br /> 1- ça fait néo-colon , non ?<br /> 2- c'est pas éco responsable (tous ces vols en avion, quand j'y pense)<br /> 3- tu passes 6 mois habillé comme un sac et mal rasé(e)<br /> 4- quand tu reviens "c'est vachement dur de reprendre"<br /> 5- tu as 123784 photos à trier sur écran et tu n'as pas le temps, tu bosses<br /> 6- la France, c'est si beau !<br /> (as-tu vraiment envie de découvrir le Rio grande alors que tu ignores tout du Marais poitevin et tu ne sais pas lire un menu en occitan ?)<br /> 7- tu trompes les pauvres d'ailleurs qui croient que tous les français sont riches, après ils vont vouloir venir et ils vont être déçus pour de bon, si jamais ils arrivent.<br /> 8- tu t'escrimes avec bonté à faire un blog et tout le monde critique ta rhétorique ou ta tronche sur les photos<br /> 9- pendant 36 mois après, toutes tes phrases vont commencer par "quant on était à ..", et ensuite : accroches- toi pour la concordance des temps, passé simple, subjonctif et tout le reste (exemple : "quand nous étions dans le grand ouest, alors que nous gravîmes la dune de chupachupa, le sacs à dos de L. s'ouvrit sous le poids des pots de dulce-choco, nous rîmes à n'en plus finir..."). <br /> 10- Dire non au vélove et vouloir à tout prix se déplacer en mulet.<br /> <br /> Nous, quand on lit ça vraiment on ne comprend pas comment vous avez pu partir ?
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V
Eh, on sur le blog de deux tueurs en série.<br /> Les deux autostoppeurs à la bonne odeur de viande fumée, c'est eux qu'on finit sur le fil à linge.<br /> C'est The Pampa Chain Saw Massacre
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M
"les visages sont burinés par le soleil et la plupart portent leurs habits traditionnels". C'est beau !! c'est tellement beau !! On dirait du Frederic Mitterand tellement c'est beau.
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